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Mon blog devient-il une rubrique nécrologique ?


Je dois l'admettre, depuis quelques années seules semblent m'émouvoir les disparitions de personnes de grand talent, devenues trop âgées. Ce sont les seuls événements qui me paraissent devoir figurer en bonne place, alors que la plupart ignore qui elles sont.
Et voilà, tout est dit : la plupart ignore qui sont ces gens que je considères comme des maîtres. Et c'est bien cela que j'ai envie de partager, faire connaître. Ecoutez David Bowie, écoutez bien les paroles. Evadez-vous en poésie avec Yves Bonnefoy. Et si vous aimez la littérature, Genette décuplera votre plaisir.
A l'occasion de ces disparitions, les plus grands plaisirs de ma vie se réactivent, et j'ai tellement envie de les transmettre, les partager.
C'est peut-être cela, au fond, la nécro.
12 mai 2018



Je recherche parfois dans les articles à droite, à gauche, des propos en accord avec ce que je pense. C'est en réalité ce que nous faisons tous instinctivement quand nous lisons. Parfois je trouve, et s'il y a lieu je commente, parfois ma recherche n'aboutit pas. Alors, même si ce que je pense me paraît tomber sous le sens, pourquoi ne pas l'écrire moi-même ? C'est à cela que je compte dédier
cette page.
(Préliminaire)


De la liberté d’expression… en ligne !



En 2011 au moment du scandale DSK qui fut également une énorme déception pour toutes celles et ceux qui croyaient sans rire avoir trouvé le candidat idéal, j’ai commencé à avoir envie de m’exprimer ici et là, chaque fois que je rencontrais une information intéressante, ou que je trouvais mal fondée, et j’imaginais ce faisant participer au débat « démocratique ».
Je me suis très vite aperçue d’une part que peu de mes commentaires « passaient », d’autre part que lorsqu’ils étaient publiés cela me valait assez souvent des réponses extrêmement agressives de la part de contributeurs qui manifestement se sentaient plus « légitimes » que moi pour s’exprimer à tort et à travers, comme j’osais le faire.
J’étais frustrée et j’ai alors créé ce blog, tout en en limitant d'abord l’accès, parce que j’avais alors réellement besoin de répondre à certains articles de presse, de réagir, mais je souhaitais approfondir les choses de façon plus intime. Le choc avait été trop grand et mon entourage ne me permettait pas non plus de « creuser » les problèmes divers que cette espèce de tsunami soulevait pour moi. De plus j’avais besoin de dialoguer directement avec tous ceux qui ayant une tribune sur l’internet se permettaient de dire tout et n’importe quoi sur des faits dont nous ne saurons jamais grand’chose. Et je le faisais sous forme de monologues.
En fait la fréquentation même fortuite du blog a tout de même pas mal bridé mes élans, et j'ai eu la plupart du temps recours à des prises de notes strictement confidentielles.

Mais l’impression première que m’avait donnée cette gifle venant régulièrement de la part de tous ceux qui, « habitués » d’un site, s’estiment investis d’un droit d’expression qu’ils vous refusent tout de go dès vos premiers posts, n’a hélas pas été démentie depuis.
Et curieusement c’est sur les sites qui prônent le plus haut et fort la liberté d’expression, la tolérance, que cette violence est la plus remarquable. Et que ces réflexe du type « on est chez nous » ou carrément « fous le camp d’ici, on est entre nous », riverains d’ici et là, est le plus systématique.
Je me souviens aussi avoir reçu un « avertissement » de la modération d’un certain site d’information, parce que j’avais vertement réagi aux propos limite anti-sémites qu’une chroniqueuse tenait contre Stéphane Hessel au moment de sa mort. Je m’étais aussitôt désabonnée et j’avoue que je n’y retourne pratiquement plus. Mais je regrette aujourd’hui d’être partie. J’ai compris qu’il suffit que quelqu’un vous signale à la modération pour que celle-ci se croie obligée d’intervenir, et que la suppression de votre post est le premier geste d’apaisement : tout le monde doit trouver « son compte ». J’ai compris aussi l’importance de manifester sa présence et de soutenir ses opinions ou même ses sentiments, face à tant d’intolérance et surtout de manichéisme.  Aujourd’hui je veux que les gens s’habituent au fait que si la mort de Stéphane Hessel ne m’inspire que du respect, ce n’est pas pour autant que je ne condamne pas les exactions israëliennes à Gaza. Et que cela étant je condamne aussi bien l’attitude cynique et morbide du Hamas qui les encourage.
J’entends déjà les claviers grincer pendant que j’écris ces quelques lignes.

Les premières stupeurs passées – j’avoue que naïvement je ne m’attendais pas du tout à ça – je suis revenue ici et là mettre mon grain de sel. Sur certains sites comme ici on me fiche presque toujours une paix royale maintenant, et puis je sais d’où ça vient comme on dit, et j’en ai profité pour être parfois un brin agressive à mon tour, ce qui est d’ailleurs parfois inévitable quand on réagit à certains propos. Et c’est aussi dans ma nature, malgré moi, je l’avoue, d’argumenter férocement parce que j’ai à cœur de défendre, avant tout, ma propre liberté de penser avec celle des autres, et de l’exprimer. Il m’arrive de comprendre parfaitement les réactions de personnes dont je ne partage pas du tout les convictions (on finit par les reconnaître, comme je suppose qu’on finit par être reconnu, étiqueté), et avoir une opinion proche de celles-ci ne me gêne pas : je ne suis pas du genre à définir d’abord qui sont mes ennemis, pour me positionner systématiquement contre, quoiqu’il se passe et quels que soient les faits.
Je ne pense pas être la seule personne à être ainsi, mais une des rares à « m’accrocher » malgré tout, à prendre des gifles et des coups de poing dans la figure, et à revenir de temps à autre, et ce sur différents sites avec parfois mais pas toujours des pseudos différents. Mais toujours le même positionnement, qui passe difficilement partout.

J’ai été bouleversée comme tous par les attentats et le premier contre Charlie Hebdo m’a littéralement retournée : j’ai compris que ce combat que j’ai toujours mené, dans ma vie professionnelle, dans ma vie privée, et aujourd’hui sur l’internet aussi, au risque d’être isolée ou « cataloguée » parce que n’étant jamais inconditionnellement d’un bord ou de l’autre, était le combat de toute une génération et davantage. Une génération d’abord, car nous étions à quelques années près de celles et ceux qui avaient connu la libération des mœurs avec la pilule, sans le SIDA, le plein emploi et la surconsommation, enfants gâtés pourris issus des « trente glorieuses » comme les appellent les économistes sans se soucier de la fâcheuse confusion que pourraient faire nos écoliers avec les « trois » glorieuses de juillet 1830, 800 morts tombés dans l’oubli. Une génération de retraités, toujours gâtés, qui déplorons le sort qui est fait à notre jeunesse, mais aurions du mal à renoncer à nos propres « acquis ». Une génération qui avait pris l’habitude de s’exprimer sans réticences, sans y être invités, avec insolence et irrévérence, c’était le bon ton.
Se prendre au sérieux est si ridicule. La dérision est l’arme absolue contre la çonnerie humaine qui n’a, elle, aucune limite.

Et c’est bien cela, notre ennemi d’aujourd’hui. La tâche est incommensurable, la mission quasi-impossible : entre les ignorants et ceux qui croient savoir, à la limite autant préférer les ignorants, ils ont au moins quelques excuses, et nous sommes toujours peu ou prou partie intégrante de cette ignorance générale, puisque nous n’apprenons que ce que l’on veut bien nous laisser apprendre. La multiplication des moyens de communication a rendu les choses encore plus difficiles.
Alors, imaginer des moyens à grande échelle, pour apporter des remèdes à coups de subventions qui donneront bonne conscience à l’Etat, c’est toujours un premier réflexe.
Pourtant nous l’avons vu : c’est de chacun de nous, de l’attitude de chacun de nous à son échelle dans sa vie quotidienne, et pas autrement, que le salut viendra. C’est l’addition de tous nos comportements et convictions qui nous a tous jetés dans la rue le 11 janvier.
La morale, la tolérance, les belles paroles, ça sert à quoi, si dans le fond tu détestes celui qui n’est pas tout à fait comme toi,  qui ne pense pas tout à fait comme toi, ou que tu soupçonnes de ne pas penser « aussi bien » que toi. Oui, la « bien-pensance », devenue le leitmotiv pour pauvres cervelles séduites par certains extrêmes, fait parfois plus de mal qu’elle n’aide à réparer ou à combler nos failles. Quand elle creuse le fossé volontairement, presque par sectarisme, en prenant paradoxalement parti pour telle ou telle masse populaire qu’elle est parfois tellement loin de comprendre, elle me débecte moi aussi. Le « vivre-ensemble » commence là, à savoir écouter l’autre, l’imbécile, celui que vous méprisez tant, et qui vous donne un tel sentiment d’être si supérieur ! Si l’on n’arrive pas à dépasser cela alors que nos « armes » sont seulement des claviers d’ordinateur et virtuels, alors inutile de chercher à inventer quoi que ce soit, à subventionner Pierre ou Paul pour telles ou telles actions.

La solution est dans les gens, à l’intérieur d’eux-mêmes, dans leurs comportements. Chacun doit se sentir responsable. Chacun. Sans exception. Chacun doit être considéré comme un être responsable. Quel que soit son âge, sa nationalité, sa confession, son « origine ».  Il y en a assez des postures de bien-pensants, il y en a assez des postures de victimes, il n’y a que des gens responsables à part entière de leur destin. Qu’on ne vienne pas dire ceci, cela, l’enfance difficile, l’histoire collective, patin, couffin… On n’en finira jamais comme ça. Il n’y a pas d’un côté les gens qui savent penser et qui ont la solution à tout, et de l’autre des non-responsables ou irresponsables, excusés d’avance, parce qu’on leur doit tant : à part cet abject sentiment de supériorité, je ne vois pas ce qu’on doit de plus et à qui, sinon le respect que chacun doit à soi-même et par conséquent à tous.


Mardi 26 juillet 2011 :

Sur le blog "peut mieux faire", à propos des concours de recrutement d'enseignants (je me cite, non par auto-satisfaction, mais parce que je m'aperçois de la multiplicité des paramètres et arguments, et que je ne veux pas laisser de côté ceux-ci :

"Les barres d’admission aussi sont publiques.
Il serait intéressant, je le reconnais, de prendre en compte tous les paramètres, y compris ceux du renouvellement partiel de membres des jurys, et ceux des réformes dans les lycées ayant pu affecter entre-temps les pré-requis des candidats.
Le lien que vous tracez involontairement entre 1996 (gouvernement Balladur, si je ne m’abuse) et aujourd’hui est assez intéressant. Il reste que dans le détail et par discipline, pour avoir examiné une ou deux fois les chiffres et comparé le nombre d’admis et les barres d’admission, je ne vois pas comment expliquer certaines incohérences.
@XX
Même s’il est préférable de détenir des qualités humaines pour exercer le métier d’enseignant, il serait déplorable d’imaginer que le niveau intellectuel et l’état des connaissances importent peu : l’école ne doit pas (continuer de) se transformer en garderie.
Les jeunes ne sont pas dupes, ce qu’ils ne supportent pas, d’où qu’ils soient, c’est venir en cours pour ne rien y apprendre ; ne pas avoir en face d’eux quelqu’un qui « assure » dans son domaine, sans prétention mais avec rigueur et efficacité.
Non seulement un niveau d’études suffisamment élevé est indispensable pour faire face à cette attente car il faut « dominer » sa discipline, mais il faut aussi que les recrutés gardent la « fièvre du savoir », s’intéressent vraiment à ce qu’ils enseignent, et aient le temps requis pour entretenir cette activité intellectuelle : en matière d’enseignement le ridicule et la suffisance tuent.
Or le travail de sape a bel et bien commencé, et depuis longtemps, malgré les RTT partout ailleurs et peut-être à cause de cela, de part et d’autre des partis politiques, pour réduire le travail de l’enseignant à son temps de présence, puisque tout le reste n’est pas quantifiable.
Ce malentendu croissant ne contribue-t-il pas à décourager ceux qui auraient eu la ferveur de toujours apprendre pour être à la hauteur d’enseigner ?"


Lundi 20 juin 2011 :

Un peu d'humour...

Laurent Fabius remporte le "prix Press club humour et politique" 2011.AFP/XAVIER LEOTY
"Mitterrand est aujourd'hui adulé, mais il a été l'homme le plus détesté de France. Ce qui laisse pas mal d'espoir pour beaucoup d'entre nous… " C'est avec cette formule que Laurent Fabius a remporté, lundi 20 juin, l'édition 2011 du "prix Press club humour et politique", succédant à Eva Joly , et son percutant : "Je connais bien Dominique Strauss-Kahn, je l'ai mis en examen."

Décerné par un jury de journalistes et d'humoristes, que préside l'ancien PDG de l'AFP Jean Miot, le prix récompense chaque année des propos volontairement ou involontairement drôles d'une personnalité politique.
M. Fabius n'est pas le seul homme politique récompensé par le jury. Daniel Fidelin, député de la Seine-Maritime a remporté le prix spécial du jury, pour sa phrase : "Vu de la Chine, le port du Havre ne travaille pas." Jean-Louis Borloo s'est adjugé le prix des internautes avec sa formule "Nous sommes tous des immigrés, seule notre date d'arrivée change".
Contrairement à l'année dernière, un seul prix de l'encouragement a été remis. L'heureux élu est Frédéric Lefebvre. A la question "Quel est votre livre de chevet ?" il avait répondu "Zadig et Voltaire", une marque de vêtements.

Le jury avait également nommé cette année les phrases suivantes :
  • Nathalie Artaud, porte-parole de Lutte ouvrière: "Je ne serai peut être pas élue présidente de la République, mais je ne serai pas la seule."
  • Guillaume Bachelay, secrétaire national à l'industrie du PS, parlant de Ségolène Royal : "Qu'on commette des erreurs en politique c'est possible ; qu'on les commette toutes, c'est fou !"
  • François Baroin, ministre du budget : "Michèle Alliot-Marie conserve toute sa légitimité à Saint-Jean-de-Luz."
  • François Bayrou, président du Modem : "Rassembler les centristes, c'est comme conduire une brouette pleine de grenouilles : elles sautent dans tous les sens."
  • André Chassaigne, député PC du Puy-de-Dôme : "Dans sa forme historique, le PC est mort ; mais il a encore de l'avenir."
  • Gabriel Cohn-Bendit (le frère) : "Les Verts sont capables du meilleur comme du pire ; mais c'est dans le pire qu'ils sont les meilleurs."
  • Patrick Devedjian, député, président du conseil général des Hauts-de-Seine, au soir de sa victoire aux élections cantonales : "Il y avait tellement de gens à mon enterrement que j'ai décidé de ne pas m'y rendre."
  • Renaud Donnedieu de Vabres, ancien ministre : "Passer de ministre à promeneur de son chien suppose un énorme travail sur soi-même."
  • François Hollande, député de la Corrèze : "Mélenchon, ce qui est terrible, c'est qu'il a été socialiste toute sa vie et que toute sa vie ça va le suivre."
  • Brice Hortefeux, ministre de l'intérieur, après la tempête de neige sur l'Ile-de-France : "Il n'y a pas de pagaille ; la preuve le préfet a pu venir en trois minutes."



Moins drôle
Ca arrive, hélas... Et c'est terrible, parce que ça justifie toutes les suspicions. En même temps, qui peut prétendre connaître la vérité ?



Dimanche 5 juin 2011 :

Au hasard de mes errements sur le net, cette déjà vieille page du Monde.fr sur un sujet rebattu mais qui ne cessera jamais de m'interpeller.


Lundi 31 mai 2011 :

"celui que vous devriez blâmer est l'auteur des faits et non pas celui qui les rapporte. strauss-kahn a bel bien troussé une soubrette, il a sans doute pensé qu'il était un puissant et qu'elle était une femme de chambre, non?"
Tout à fait d'accord. Ce qui est regrettable c'est qu'une réponse aussi simple ne soit pas venue d'abord à l'intéressé pour sa défense, si toutefois il convient de se défendre de tant de mauvaise foi.

Dans la même ligne Jack Lang vient de faire paraître un article dans Le Monde pour l'explication de texte...
Ce ne serait pas trop grave si les personnes qui se frottent aux mots comme à du poil à gratter étaient un peu efficaces, dans les faits, en matière de droits des femmes.

Tant de virulence cache beaucoup de mauvaise conscience.

Samedi 28 mai 2011 :
Hier soir la nouvelle volte face de Jean-François Kahn m'a littéralement écoeurée. Pourtant j'ai toujours eu un peu d'affection pour ses sautes d'humeur. Il a certes été personnellement atteint par les réactions exacerbées contre ses deux malheureux mots... qui pouvaient parfaitement correspondre à la situation telle que vécue par DSK qu'il essayait de décrire, et ne signifiaient pas forcément que celui qui parlait approuvait ce type de comportement... mais le billet écrit au Monde pouvait suffire sans qu'il en rajoute en prétendant arrêter le métier de journaliste, et surtout en passant d'une semaine à l'autre de la présomption d'innocence à la présomption de culpabilité, sans autre nuance.

Bref, il m'a donné l'impression d'aboyer avec les chiens de la meute.

Cette petite note personnelle n'a pas suffi à calmer ma colère. Je suis allée sur son blog et je lui ai adressé la lettre suivante :

La confusion signifié/signifiant, narrateur/acteur du récit,  est-elle une maladie mentale, ou juste une attitude pour attirer les projecteurs ?

Autant je déplore le malentendu qui a suscité les réactions exacerbées de toutes celles et ceux qui n'attendent qu'une occasion de se mettre en avant par le buzz, autant je désapprouve vos propres réactions par la suite : vous donnez de l'importance à des gens dont la promptitude à se scandaliser ici n'a d'égale que leur indifférence le reste du temps, à la véritable cause des femmes. Le mal qui est fait aux femmes par ces réactions de harpies, personne n'ose le dénoncer tant elles sont redoutables.
Il fallait les ignorer, elles et le non moins opportuniste Claude Guéant, et si l'envie d'écrire vous démangeait à ce point, faire l'explication de texte de vos propos. Car pour ma part je persiste à trouver l'expression parfaitement appropriée à la mentalité d'un homme qui profiterait de sa position sociale pour "séduire" la femme de chambre. Le mot "soubrette" étant tout à fait bienvenu puisqu'il évoque ces situations des comédies de Marivaux, pas si légères qu'on le dit, puisqu'y sont traités déjà les rapports de fascination réciproques entre la classe dominante et la classe dominée (relisez L'Ile des esclaves, c'est un chef-d'œuvre de réflexion et de mises en abyme). Du reste l'une de nos candidates aux présidentielles, que j'estime, n'avait-elle pas épousé un fils de maison ?
Pour ce qui est du viol, il aurait été juste de rappeler à ces dames qu'il ne concernait pas que les soubrettes dans l'ancien régime mais toutes les femmes, j'en veux pour preuve le témoignage de Marguerite de Navarre, sœur du roi François 1er, qui en fut victime et qui raconte dans l'Heptaméron comment "une dame de haute lignée" décida de ne rien révéler sur le conseil de sa chambrière.
Je me suis permis de faire cette remarque et cette référence (nombreux sont les exemples littéraires et les chefs d'œuvre du cinéma traitant la question, ayons une pensée pour Marcel Proust et son "Albertine" lol) sur le blog consacré à l'expression "trousser les soubrettes" du Monde.fr. J'ai compris à quel point l'autocensure autour de ces questions (tout comme les questions de religion, ou d'ethnies) est la règle  - et rien ne pourra changer dans les relations humaines tant que l'on confondra le signifié et le signifiant - quand j'ai constaté que mon commentaire avait été supprimé.
Mais que vous, vous n'ayez pas le courage soit de prendre les choses avec la distance nécessaire, soit de dénoncer avec sobriété mais fermeté la mauvaise foi évidente (ou alors la déficience intellectuelle) des unes et des autres, me voilà terriblement déçue.
Oui, vous avez bien lu, je suis déçu-e, c'est-à-dire que je suis moi-même une femme, mère-célibataire qui plus est, et depuis des décennies (car je ne suis pas toute jeune) j'en veux terriblement à ces femmes qui prétendent "nous" défendre, alors que ce qui les intéresse, vu de ma modeste place, est essentiellement d'être mises au-devant de la scène : cette im-posture féministe n'a que trop duré.
Quant à vous, vous avez décidé de vous soumettre à ces sirènes-là tout en prétendant les dénoncer. Dans ce cas ne changez plus d'avis. Plus de volte-face, Monsieur Kahn, tenez votre promesse, ça nous changera.

P.S. On n'a jamais songé à traiter de criminel un auteur de polars.

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