jeudi 26 mai 2011

Le coeur est toujours un enfant...

Eh oui, il faut le reconnaître, l'amour de la langue française cache la vraie nature de bien des psychorigides, qui ont de surcroît la prétention de s'affirmer comme des êtres sociables tout en manifestant un sectarisme acharné. Et qui vont reprocher aux jeunes d'avoir créé leurs propres signes de reconnaissance par le langage SMS.
En un mot, l'amour excessif de la langue n'est hélas pas le fait des seuls poètes, et peut servir d'alibi à des personnes incapables au  contraire  de tolérer ce qui ne leur ressemble pas ou ne fait pas partie de leur cercle.

En même temps je m'étonne de m'en émouvoir ou d'en ressentir de la déception, comme si je découvrais cela pour la première fois. On ne vieillit pas, dans le fond, le corps fait semblant, mais le coeur reste enfant.

"Aboyer avec les loups"

lemonde.fr/politique/article du 2011/05/26 : UMP et immigration

Je connaissais "hurler avec les loups", cet "aboyer avec les loups" ne me déplaît pas, même si l'approximation n'est pas volontaire. Pour moi elle évoque Victor Hugo, qui finissait par regretter les loups, en contemplant les chiens.
C'est tellement plus facile de se jeter sur des restes, que de chasser par soi-même, en matière de réflexion.

Sur certains blogs, l'absence de discernement de celles et ceux qui se prétendent choqués dès que le moindre doute est instillé dans ce qu'ils croient être leurs convictions, est telle qu'un individu vient de me reprocher violemment de lécher le cul des loups. Ah, vraiment, cela se peut-ce ?

Ces gens-là (d'un côté ou de l'autre) sont incapables de percevoir la moindre nuance. Tout ce qui n'est pas complètement et manifestement interprétable comme leur "bonne cause", ne peut à leurs yeux mériter que la potence. J'apprécie dans ces moments-là d'être tranquillement installée chez moi. On m'aurait depuis longtemps lapidée semble-t-il.